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Avec Pierre Zylawski, des livres, des lectures, des gens... Bienvenue.
28 octobre 2016

RIRE ET PLEURER...


 

Couv Change

Legardinier, c'est très bien, on connaît ! J'avais déjà lu deux de ses romans, marrants, malins, vraiment pas bêtes du tout,... mais cette fois, non, vraiment non, c'est mieux que ça !!! Incontestablement.

Cette fois l'auteur et l'histoire nous empoignent, par le coeur, dès les premières lignes, avec une intelligence que l'on est loin de trouver dans tous les bouquins... même tirés à des millions d'exemplaires... Comme si le nombre faisait la qualité !!!

Empoignés par cette bande de jeunes lycéens de terminale, filles et garçons, que nous suivons au jour le jour dans leur découverte de la vie, et d'eux-mêmes.

Rires, pleurs, bonheurs, tragédie, blagues de potaches, pensées philosophiques, amitié, amours, bons sentiments, détestation... Legardinier a mille fois raison : dans la vie de tout le monde, en un clin d'oeil, et soudain tout change...

Si vous vous laissez tenter, surtout, après le mot FIN, prenez le temps de lire les confidences et les remerciements de l'auteur. Trois ou quatre pages tout à fait révélatrices...

 

 

 

 

Photo Legardinier

 

 

 


                                                                    

                        

 

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13 juillet 2016

L'art difficile de ne presque rien faire.


A43777

Grozdanovitch

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Avouez que le titre est capable, à lui seul, de décider une majorité de lecteurs à tendre la main vers le bouquin, même si, comme moi, on lit fort peu d'essais ou de textes censés développer une réflexion quasi obligatoirement hyper tortueuse concernant des thèmes auxquels, le plus souvent, on n'a jamais songé... au grand jamais !

Alors j'ai tendu la main, j'ai commencé à lire... et je me suis arrêté à la page 348, la dernière. Et je vous le dis en confidence : la dernière fois que ça m'est arrivé, j'étais nettement plus jeune !

En fait, j'ai découvert au fil des pages un recueil de textes relativement courts mais plus que malins. Presque rien à raconter, mais tout à réfléchir, à propos de moments ou de situations de l'existence auxquels, c'est vrai, je n'ai pratiquement jamais songé. D'où l'intérêt de cette découverte.

Un intérêt sous-tendu par l'extrême variété, l'originalité, l'intelligence du propos, assaisonné - ce qui ne gâte rien - avec une bonne dose d'humour. Le genre de bouquin au terme duquel on a l'impression - peut-être fausse - qu'on est plus malin qu'avant d'avoir commencé. Et dans cette collection, pour un prix très modique... alors...

Enfin, j'ai appris en cherchant à peine que Denis Grozdanovitch, l'auteur, a été un tennisman de haut niveau et, comme à chaque fois, je suis ravi de croiser la route d'un sportif qui a certes les jambes, mais aussi la tête bien faite.


 

 

 

 

22 avril 2016

L'imagination est au pouvoir...

 


 

1507-1Décidément, de temps en temps il arrive qu'on tombe en arrêt sur un bouquin dont la recette a nécessité - entre autres ingrédients - 130% d'imagination.

Rarissime, moi je vous le dis !

Tous les matins, dans le RER de 6h27, Guylain Vignolles (pas de chance, ce gars : remuez un peu les syllabes et ça donne Vilain Guignol !!!) lit de sa plus belle voix des lambeaux de textes qu'il a arrachés de haute lutte à la redoutable Zerstor 500, cette dévoreuse de bouquins invendus capable de réduire en confettis et en un tournemain des dizaines de tonnes de livres, peut-être bien plus intéressants les uns que les autres...

Guylain pilonne, à longueur de journées et de vie, et il en vomirait bien tripes et boyaux, si chaque matin, dans son wagon, les passagers n'étaient suspendus à ses lèvres, attendant leurs lambeaux de littérature...

Peu importe l'histoire forcément tronçonnée, hachée menu, c'est le rite matinal que chacun attend, pour y puiser un peu de la force nécessaire à l'accomplissement de la journée.

Ainsi au fil des matins, des pages, des déchets en sursis, l'auteur nous amène à rencontrer une singulière galerie de personnages inattendus, truculents, pleins d'humour... comme on aimerait en connaître davantage.

Sans oublier cette foutue machine, ce monstre mécanique inventé par un monde de fous, que des milliers d'auteurs célèbres ou anonymes nourrissent quotidiennement pour tenter de satisfaire l'appétit insatiable des marchands de papier !!!

Un roman véritablement pas ordinaire. Que dis-je : un premier roman... qui laisse bien augurer de l'avenir.

Ne le ratez pas.


 

 

9 mars 2016

ET EN PLUS IL EST SYMPA...


BussiC'est vrai qu'il a tout pour lui, c't'homme !

Non seulement il écrit des polars comme personne mais, en plus, il n'a vraiment pas à se forcer pour être sympa.

J'ai récemment eu la chance de lui parler quelques minutes, au cours d'une séance de dédicaces, à l'occasion de l'inauguration de la nouvelle Librairie Vauban, à Maubeuge, et c'est véritablement un gars qui ne se croit pas sorti de la cuisse de Jupiter... pas du tout.

A ma demande, il m'a expliqué que la moitié du temps de travail nécessaire à l'écriture d'un bouquin était consacrée à imaginer l'intrigue, dans ses moindres détails. Pendant six mois environ, dans toutes ses activités, il vit imprégné de cette recherche d'idées permanente, et il avoue ne pas savoir comment il réussit à échafauder des contenus aussi complexes et tortueux. Il sait seulement que, finalement, il y arrive.

Et quand je lui ai dit qu'il n'avait pas un cerveau comme tout le monde, il en a convenu, mais il a ajouté que si on le place devant un moteur de voiture il n'y connaît rien du tout.

En tout cas, moi je vous le dis, n'est pas Bussi qui veut.


 

18 janvier 2016

MAMAN A TORT.


9782258118621 M BUSSI

 

On m'avait dit le plus grand bien des romans de Michel Bussi, et pour essayer j'ai lu le premier qui m'est tombé sous la main.

Miséricorde ! Qui c'est ce bonhomme ??? Pas étonnant que ses bouquins se vendent comme des confettis...

Psychologie, suspense, polar... tous les ingrédients sont rassemblés pour que vous n'entendiez même plus quand on vous parle. Vous voyez le genre.

Ici, Malone, un gamin qui n'a pas encore trois ans et demi, ne cesse de répéter que sa mère n'est pas sa mère... Comment peut-il affirmer une chose pareille quand on sait que, très vite,  la mémoire d'un enfant de moins de trois ans ne conservera aucun souvenir ??? Une situation véritablement hors du commun, et une enquêtrice, Marianne Augresse, qui n'est pas sortie de l'auberge.

Une dernière remarque : en lisant disons les cent dernières pages, je n'ai pas cessé de me dire, à propos de l'auteur, que ce bonhomme n'a pas un cerveau comme tout le monde. Vraiment, il est monté à l'envers.

Bonne lecture à tous.


 

 

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12 juillet 2015

Attention ! Ce bouquin rend intelligent !!!


Scan1

 

Treize mois que je n'ai pas été "scotché par un bouquin" ! Et pourtant, au cours de la période j'en ai lu un peu plus de 80 ! Mais alors cette fois j'ai eu toutes les peines du monde à me décoller de mon fauteuil puis de mon lit... Scotché, dans toutes les positions.

Croyez-moi, quand on referme ce livre, au bout des 292 pages, on a vraiment l'impression d'être trois fois plus intelligent qu'au moment où on l'a ouvert... et donc il devrait être remboursé par la Sécu !

Moi qui ai consciencieusement dormi tout au long des cours de philo (ça remonte à la fin du Second Empire), j'ai dévoré, j'ai adoré, et j'ai drôlement regretté qu'il n'y ait qu'un seul volume. Alors ça c'est une lacune !!!

Gilles VERVISCH, publié ici aux Editions Max Milo, mais également Marabout, prof de philo agrégé, parle la philosophie comme vous parlez à votre grand-mère. Tout est simple, tout est clair, tout est moderne... bref, même le plus borné des amputés du cerveau comprendrait tout. Et ce qui ne gâte rien le discours est sans cesse assaisonné d'une overdose d'humour hypermalin.

En deux mots, l'auteur se pose et traite - fort sérieusement -  seize questions fondamentales mais quotidiennes. Pour vous allécher, en voici trois :

          - Pourquoi mamie met-elle une casquette et un pull écossais à son Yorkshire ?

          - Dois-je aller voir le film d'auteur chiant que les critiques trouvent génial ?

          - Comment ai-je pu rester aussi longtemps avec un mec aussi con ?

Rarissime, ce bouquin, je vous l'assure. Revendez quelque chose s'il le faut, mais achetez-le.

Un dernier point : voici l'HOMME...

 

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11 octobre 2013

ECOUTEZ Daniel Pennac, il est étonnant.


Pennac

Chaque jour de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l'école. Mes carnets disaient la réprobation de mes maîtres. Quand je n'étais pas le dernier de ma classe, c'est que j'étais l'avant-dernier (Champagne !)... Apparemment, tout le monde comprenait plus vite que moi...

Nos mauvais élèves ne viennent jamais seuls à l'école. C'est un oignon qui entre dans la classe : quelques couches de chagrin, de peur, d'inquiétude, de rancoeur, de colère, d'envies inassouvies, de renoncement furieux, accumulées sur fond de passé honteux, de présent menaçant, de futur condamné. Regardez, les voilà qui arrivent...

Le problème, c'est qu'on veut faire croire à un monde où seuls comptent les premiers violons.

Il faudrait inventer un temps particulier pour l'apprentissage. Le présent d'incarnation, par exemple. Je suis ici, dans cette classe, et je comprends, enfin !  Ca y est ! Mon cerveau diffuse dans mon corps : ça s'incarne. Quand ce n'est pas le cas, quand je n'y comprends rien, je me délite sur place, je me désintègre  dans ce temps qui ne passe pas, je tombe en poussière et le moindre souffle m'éparpille. Seulement, pour que la connaissance ait une chance de s'incarner dans le présent d'un cours, il faut cesser d'y brandir le passé comme une honte et l'avenir comme un châtiment...

Ce qui vous manque, à vous les profs, ce sont des cours d'ignorance... Votre première qualité devrait être l'aptitude à concevoir l'état de celui qui ignore ce que vous savez !

Sais-tu la différence entre un professeur et un outil ? Non ? Le mauvais prof n'est pas réparable.

Les profs qui m'ont sauvé - et qui ont fait de moi un professeur - n'étaient pas formés pour ça. Ils ne se sont pas préoccupés des origines de mon infirmité scolaire... Ils étaient des adultes confrontés à des adolescents en péril. Ils se sont dit qu'il y avait urgence. Ils ont plongé. Ils m'ont raté. Ils ont plongé de nouveau, jour après jour, encore et encore... Ils ont fini par me sortir de là. Et beaucoup d'autres avec moi. Ils nous ont littéralement repêchés. Nous leur devons la vie.

Nous aurons consacré notre existence à sortir du coma scolaire une ribambelle d'hirondelles fracassées. Une hirondelle assommée est une hirondelle à ranimer. Point final.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

10 octobre 2013

CHAGRIN D'ECOLE, de Daniel Pennac.


pennac-chagrin-decole

Qu'en 2007 ce livre ait obtenu le prix Renaudot, je m'en fiche complètement. Mais... quel bouquin ! Quel bouquin !

Un modèle de sincérité, et une lucidité à toute épreuve qui n'a d'égale que l'intelligence du propos. Un monument de l'autobiographie la plus étincelante, celle qui est tournée vers les autres.

Combien de profs ont commencé par être des cancres ? La statistique manque, sans doute parce que l'aveu coûte terriblement cher. Daniel Pennac a payé le prix, exorbitant, et par là même il peut tout naturellement être la voix de tous ces "mauvais élèves", ces cancres sans avenir.

Douleur... souffrance...angoisse... honte... échecs... calvaire... pendant des années il a connu le goût amer de ces journées interminables vécues dans le camp des bons à rien... et la fin de la journée d'école ne résolvait absolument rien : "Chaque soir de mon enfance, je rentrais à la maison poursuivi par l'école." Chaque soir de son enfance... rendez-vous compte.

Jusqu'au jour où un professeur pose sur l'élève Pennacchionni un autre regard... capable de déceler le talent caché qui ne demandait qu'à voir le jour. Alors d'un coup, après des années de souffrance, c'est la rédemption.

Le cancre deviendra professeur, écrivain. Et il se donnera comme mission de "sortir du coma scolaire une ribambelle d'hirondelles fracassées."

Bref, un livre-témoignage d'une tendresse infinie que tous les jeunes enseignants devraient avoir lu, avant même d'essayer de s'occuper des hirondelles.


 

19 septembre 2013

LES ANNEES RUTABAGAS de Louis Valentin.

RUTABAGAS

 

Croyez-moi, vous qui n'avez pas connu les horreurs de la guerre, n'allez jamais parler à vos grand-parents des vertus des rutabagas ou des topinambours ! Surtout pas ! Ce chou-navet des périodes de disette ils ne sont pas près d'en oublier le goût, et ils s'en passent fort bien aujourd'hui... Et si par hasard l'un d'entre eux feuilletait quelques pages de ce roman, laissez-les tranquilles avec leurs souvenirs et vous verrez, très vite les reniflements et les mouchoirs seront de la partie.

Parce qu'on s'y croirait vraiment, en 1942, tout là-bas dans le Sud, dans le coeur et l'esprit de ce Manuel de dix ans, ce gamin qui raconte son enfance dévorée par la guerre.

Un vrai gamin d'autrefois, bagarreur et traîne-savate, toujours à l'affût d'une aventure ou d'un mauvais coup inoffensif. Toujours l'oeil bien ouvert sur ces adultes aux prises avec leurs angoisses, et cette fichue guerre. D'abord sa mère, institutrice, veuve, et jamais loin du délire. Ce type de la Kommandantur qui préfère Mozart à Hitler, et plein d'autres... sans oublier bien sûr ce guéridon en bois "qui ne tourne pas rond" et dans lequel se cache l'esprit frappeur de son père...

Bref, tout un peuple qui ne tourne pas rond, dans un monde qui ne tourne plus rond. Du tout.

Un beau roman qui parle à toutes les générations.

Un seul regret : ce bouquin n'est plus édité. Mais on le trouve, d'occasion, sur de nombreux sites.


 

 

8 mai 2013

L'ELEGANCE DU HERISSON, de Muriel Barbery.


 

 

HERISSON 4

Rarement un roman m'aura autant étonné, intéressé, scotché. Je me souviens très bien qu'en 2006 je n'ai eu de cesse de mener la lecture à son terme, pour retrouver mon calme. Moi qui aime lire les gens plutôt que l'action ou l'aventure j'avais trouvé là de quoi me délecter à toutes les pages.

Ce bouquin m'a permis, pendant quelques heures, d'approcher des gens vraiment pas ordinaires.

Renée, 54 ans, petite, laide, grassouillette, concierge d'un immeuble bourgeois, au 07 rue de Grenelle à Paris. Bien qu'elle ait acquis une immense culture générale en fréquentant les bibliothèques, et qu'elle soit passionnée de littérature russe et de cinéma japonais, elle a choisi de vivre cachée sous les dehors de la concierge niaise, inculte, fruste et secrète. Paloma, 12 ans, surdouée, brillante et révoltée, refuse le monde des adultes qu'elle considère comme un bocal à poissons plein d'inepties et de faux semblants. Au point qu'elle a décidé que, le jour de ses 13 ans, elle se suicidera.

Emménage alors Kakuro Ozu, un Japonais féru de culture qui va donner, à sa manière, un grand coup de pied dans la fourmilière...

Bref, des personnages surprenants, déroutants,  drôles, profonds, sensibles, philosophes... pour un roman singulièrement intelligent, drôle, cultivé, plaisant.

Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a plu : par le simple bouche à oreille - seul critère véritablement incontestable - 30 réimpressions rien qu'en 2006, traduit en 34 langues... des millions de lecteurs de toutes les couleurs ont apprécié. Alors forcément, comme toujours, de grands esprits critiques ont trouvé que ce roman ne méritait pas cet engouement...

Comme s'ils pouvaient nous empêcher d'aimer ! Mona Lisa en sourit encore...

 


 

12 avril 2013

QUELLE EPOQUE !

 

VILLON

 

Jean Teulé sait raconter, à sa manière très accrocheuse,  des gens et des moments de l'Histoire. Il n'en est pas à sa première tentative et pratiquement tous ses romans historiques connaissent le succès. J'en ai lu plusieurs, et c'est sur celui-ci que je m'arrête un instant : le roman d'un homme, certes, mais aussi d'une époque, le Moyen Age. Un Moyen Age à faire frémir, comme jamais... Ames sensibles, attention...

Parce qu'il est ainsi ce roman : impossible à oublier.

Peut-être serait-il né le jour de la mort de Jeanne d'Arc, ce François de Montcorbier, ou François des Loges, qui prit le nom de son tuteur-professeur Guillaume de Villon. Dans une France ravagée par la Guerre de Cent Ans, il a mené une existence qu'aujourd'hui on peine à imaginer. Jugez plutôt.

Il est le fils d'un pendu et d'une suppliciée, il a appris le latin et le grec en Sorbonne, en 1452 il est licencié et maître arts, il fréquente la basoche, les prostituées, la Compagnie des Coquillards, redoutables assassins... Il trucide un prêtre, il est torturé, échappe à la potence grâce à l'intervention de Charles d'Orléans et de Louis XI. Condamné à être pendu et étranglé, il sera marqué au fer rouge sur le front et banni de Paris pour dix ans.

Alors on perdra définitivement sa trace, un beau matin, sur la route d'Orléans...

Et curieusement on ne retient de lui que le poète, chantre des âmes damnées, précurseur des "poètes maudits"... Maudit Moyen Age ! On a aussi retenu sa "Ballade des pendus", qu'il a plusieurs fois failli être, et son dernier vers : "Mais priez Dieu que tous nous veuille absoudre." Il avait vraiment de quoi faire, le Dieu en question...

Un dernier exemple dans l'insupportable ? La scène du viol d'Isabelle, sa bien-aimée, que Villon a donnée en pâture aux Coquillards, pour pouvoir entrer dans la Guilde des Ecorcheurs !!! A la suite de quoi, Isabelle a été murée vivante au coeur du Cimetière des Innocents... Quelle époque !!!

Au fil de la lecture, on en vient à espérer que Teulé a malmené la vérité historique... mais on n'est sûr de rien...


 

 

 

2 avril 2013

LE JOURNAL INTIME D'UN ARBRE, de Didier VAN CAUWELAERT.


 

Le_journal_intime_d_un_arbre

Didier Van Cauwelaert, tous les amateurs de lecture ont au moins entendu son nom, certains connaissent ses écrits, d'autres croient se souvenir qu'un jour on lui a attribué le Prix Goncourt... alors je me dis que ce bouquin que j'hésite à choisir est peut-être mieux que d'autres. En tout cas, d'emblée, le titre interpelle, et comme je n'ai jamais lu le journal d'un poirier... Vendu !

Dès les premiers chapitres, moi qui ai consacré des pages et des pages de Ici la terre à raconter des arbres, des tas d'arbres, je suis définitivement happé par Tristan, ce poirier censé donner des Vilgoutées, les poires préférées de Louis XIV, mises au point par La Quintinie au potager de Versailles.

Ce Tristan avait 300 ans et, dès la première phrase, le drame est on ne peut plus clair :"Je suis tombé au lever du jour."

Commence alors, à la première personne, intime, comme il convient dans un journal, l'évocation des temps forts des trois siècles de l'existence de ce poirier, plus tout à fait arbre, pas tout à fait humain... mais si proche. Des temps forts, mais également des rencontres, des gens qui ont marqué Tristan de leur empreinte : Georges, Tristane, bien sûr, Yannis, puis Audrey, Toé... jusqu'à l'inattendu Alfred Dreyfus. Des gens, des anecdotes, des amours évidemment... et cette statuette... comme pour rester un peu vivant...

Une belle histoire, un beau livre. Accrocheur, original, singulièrement réfléchi, fort bien écrit, mais personne n'en a douté.

Goûtez donc aux Vilgoutées.


 

1 avril 2013

LE LION, de JOSEPH KESSEL.

LION

Pour le plaisir ou par obligation, j'ai lu quelques milliers de bouquins. Et étonamment quand je cherche à isoler ceux qui m'ont littéralement scotché au papier, je n'ai besoin de fournir aucun effort de mémoire. Aucun. Les titres s'imposent à mon esprit qu'ils ont imprégné le temps d'une lecture, et bien davantage... Tous ne sont pas forcément récents, certains ne sont peut-être même plus dans le commerce, mais on peut toujours trouver un bouquin... d'occasion.

Quoi qu'il en soit, les livres que j'évoquerai ici valent tous la peine que l'on arrête notre course folle, pendant quelques heures.

Absolument tous.


Et si un jour il n'en reste qu'un, ce sera "Le lion". Aussi sûr qu'il a été le premier, l'interrupteur qui a permis la lumière, il serait bien le dernier, au fin fond d'une île déserte, ou après la fin du monde...

Tous les lecteurs, presque tous en tout cas, ont un livre fétiche, souvent celui qui a ouvert la voie à une cascade d'autres bouquins, d'autres lectures. Le détonateur, le révélateur souvent aussi, à partir duquel il y a eu un avant et un après. Avant, lire m'ennuyait plutôt, je préférais le foot et les copains du quartier. Après, donc élève en 5eme - c'était à la fin du Second Empire - j'ai réalisé qu'un bon bouquin pouvait être agréable...  et j'ai cherché à travers des centaines de lectures à retrouver la qualité de l'émotion que "Le lion" m'avait permis de connaître.

A onze ans, donc, "Le lion" m'a embarqué au pied du Kilimandjaro, dans la réserve d'Amboseli, à l'aube, aux côtés de cette Patricia en salopette grise et à peu près de mon âge. Son père, les animaux, les fauves et, très vite, celui qui deviendra King, 'Le lion".

Une relation hors norme, un amour fou, entre Pat et ce lion. Jusqu'au bout, parce que là-bas, et encore aujourd'hui, c'est la terre du peuple Masaï, avec ses jeunes guerriers, ses lances, ses traditions... et viendra le morane Oriounga...

Une histoire magnifique, belle à pleurer, et combien en ai-je vu, en 5eme et en 4eme, écraser furtivement une larme, à l'époque où on lisait encore en classe quelques morceaux bien choisis. Plus tard, certains jeunes ont commencé à sourire, pour ne pas dire se moquer : le monde venait de changer. Irrémédiablement.

Une histoire magnifique, disais-je, et racontée de main de maître dans une qualité de langue à faire pâlir plus d'un écrivain vedette. A l'époque je ne m'en rendais bien sûr pas compte, mais aujourd'hui, je vous le garantis, j'ai bien trop de doigts pour compter nos écrivains vedettes à même d'écrire dans la qualité qui était celle de Joseph Kessel. Bien trop de doigts !

Bonne lecture... et ça n'empêche pas, encore maintenant, d'aimer le foot et les copains !


 

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