DERNIER ARRET...
Pour mille euros par mois versés par un invisible et riche propriétaire, le narrateur est embauché comme gardien-jardinier d'un monastère abandonné, au coeur des Alpes de Haute-Provence. Une aubaine pour ce rêveur et écrivain en mal d'inspiration qui s'y installe avec, pour seule compagnie, un petit chat nommé Solex, tant il ne cesse de ronronner.
Un jour, en débroussaillant l'ancien cimetière des moines, il déterre une jambe humaine fraîchement inhumée. Mais quand il revient avec les gendarmes, la jambe a disparu...
Commence alors ce qui devrait être un roman policier... qui à mon avis n'en est pas un. Ou alors j'ai mal compris.
En revanche, la plume sensible de René Frégni c'est un peu de douceur dans un monde de brutes. Avec lui le soleil est plus éclatant, les arbres plus verts, les oliviers plus productifs, les champignons moins véreux, les hommes et femmes plus humains et solidaires. Et figurez-vous que, dans ce petit village provençal, les gens lisent et discutent, interminablement, à la librairie-Maison de la Presse et au comptoir du café... Bien loin des comportements les plus répandus à notre époque.
Pour l'auteur, l'occasion était donc trop belle pour aborder des thèmes qui lui sont chers : l'écriture, la poésie, l'enfance, la tendresse, l'église, la nature, la solitude, le silence, l'amour d'une mère...
Bref, un roman plus surprenant que beaucoup de romans qui ne racontent pas grand chose, écrit par un écrivain qui, à ce jour, collectionne onze prix littéraires ! Et j'en oublie sûrement...
René Frégni.