SEBOURG... un dimanche après-midi...
Une dictée dans un petit village
béni des dieux de la syntaxe
Dimanche après-midi, à la salle polyvalente, Pierre Zylawski a fait la lecture de la cinquième dictée sebourgeoise.
Une soixantaine de "candidats au supplice des mots venus d'ailleurs", des jeunes et des adultes, "une assemblée conviviale de gens épris d'accords plus démentiels les uns que les autres, de termes alambiqués tombés de la Lune". Plus de quarante minutes de "conjugaisons réservées à des extraterrestres condamnés à errer dans des mondes désincarnés".
L'épreuve était scindée en trois catégories, "la première pour les enfants de moins de quinze ans qui font environ le tiers de la dictée, la seconde pour les adultes et la troisième pour les binômes, dans cette dernière il y a un droit (limité) à la triche" s'amuse Freddy Szymczak, l'adjoint aux écoles. Même le maire, Gérard Delmotte, s'y est collé.
Pierre Zylawski, l'auteur de la dictée, a ensuite apporté une explication détaillée des principales difficultés lors de la correction sur écran géant, pendant que les membres du jury et "organisateurs décérébrés qui, dès la première dictée, avaient jeté d'innocents Sebourgeois dans une bacchanale orthographique démentielle" délibéraient.
Lors de cette journée du livre, quoi de mieux qu'un premier prix composé de "livres et de bons d'achats dans une librairie" annonce Benoît Gyselinck, le chargé de communication. Et même des livres dédicacés, puisque Pierre Zylawski a signé ses derniers romans, Je marche donc je suis, où il est question des chemins de Compostelle, et On l'appelait mamie.
Chez les adultes, Jean-Claude Bossut se distingue (aucune faute), chez les binômes, Marie et Jean-Marie Ribeaucoup, et chez les enfants, c'est la jeune Clara Gesbert.
Un après-midi "dominical studieux mais souriant" où "l'elfe avait cru bon de venir s'y mêler".
Céline Druart, pour La Voix du Nord.