22 mai 1968.
Pauline Dreyfus a choisi une journée, une seule, le mercredi 22 mai 1968, pour situer la totalité de l'action de son ouvrage. Une sacrée journée , dans la mesure où elle se déroule entièrement dans l'un des plus prestigieux palaces parisiens, l'Hôtel Meurice, rue de Rivoli, où le prix Roger Nimier doit être remis à un tout jeune écrivain, Patrick Modiano, pour son premier roman Place de l'Etoile.
Dehors, le pays est paralysé, la rue est envahie par les manifestants, les pavés s'envolent et les barricades se dressent.
Dans le palace, ce jour-là, la milliardaire Florence Gould, a prévu d'organiser son déjeuner rituel auquel elle invite une brochette de célébrités, parmi lesquelles Salvador Dali, Paul Morand, Antoine Blondin, Marcel Jouhandeau, Jean-Paul Getty...
Mais en ce 22 mai, rien, absolument rien, ne se passera comme prévu. Le choc de deux mondes : les ors du palace, les fortunes ultra provocatrices et, à l'extérieur, les mots, les discours, l'autogestion révolutionnaire...
Quel beau roman, sans doute pas si éloigné de ce qui fut une réalité.
Pauline Dreyfus